Mathieu BERNARD-REYMOND
À première vue, l’installation tele-present wind pourrait être interprétée comme une étrangeté végétale composée de 42 branches de plantes séchées, montées sur des tiges métalliques. Cette symphonie ondulatoire est en fait orchestrée par le souffle du vent dont l’intensité est captée via un anémomètre situé au Minnesota.
Cette miniforêt reconstituée, promesse d’un avenir mécanique quelque peu troublant, se dresse et se balance à l’unisson, donnant un caractère étrange : celui d’une nature morte pourtant bien vivante. Le son des tiges métalliques en mouvement, telles des feuilles caressées par la brise, renforce un peu plus le caractère organique de l’installation. tele-present wind est en fait la retranscription à distance d’un phénomène aléatoire et non maîtrisable.
Pierrick SORIN
I would like to live in a doll house
Théâtre optique en caisson fermé sur roulettes
120 x 200 x 120 cm
Les Street Views Patchwork forment 12 tableaux photographiques vivants qui évoluent au rythme d'un temps, celui des bases de données de Google. Composés lors de différents voyages dans Street View, ce patchwork d'images forme des paysages à la géographie et au temps pluriels. Relié à Internet dans le flux qui les actualise, ces images sont susceptibles d'évoluer à chaque instant, actualisant notre vision de la réalité du monde.
Et si la photographie d'un paysage pouvait évoluer dans le temps, se transformer petit à petit, au gré des jours au rythme des saisons..
Au-delà d’un art purement psychédélique, cette nouvelle forme de création explore la nostalgie, la chance, l’échec, l’anarchie et l’entropie pour mieux se réapproprier l’utilisation des machines.